lundi 13 août 2012

Les causes génétiques des maladies auto-immunes

-Les mécanismes décrits dans l'article précédent sur  le Mécanisme de l'auto-immunité , ne semblent pas suffisants pour le développement d’une auto-immunité, En effet le rôle du terrain génétique sous-jacent a été amplement démontré. Pour beaucoup de MAI, on a pu identifier une prédisposition génétique complexe car souvent polygénique (Ex : Le diabète insulinodépendant).
Et on sait également que l’on peut retrouver au sein d’une même famille la même maladie auto immune, voire, parfois, différentes maladies auto immunes.




Les gènes peuvent être classés en 3 groupes :

a)Les gènes provoquant un dysfonctionnement métabolique de l’organe cible :

-Cela semble être le cas du pancréas dans le diabète de la souris NOD et du rat BB, thyroïde dans la thyroïdite du poulet obèse.
-Des évènements environnementaux peuvent se substituer à ces gènes et jouer un rôle starter.
-Chez l’homme : DID : Infection par le virus Coxackie B, thyroïdite : consommation accrue d’iode, lupus induit : prise médicamenteuse.

b)Les gènes du système HLA II, I et III :

-Les liaisons les plus fortes ont été établies avec ces gènes.
-Grand intérêt pratique car dans les familles à risque = étude phénotype HLA, → prédiction risque développement MAI.

c)Les gènes du système immunitaire:

-Gènes V du TCR, polymorphisme CTLA-4, cytokines et leurs récepteurs
-Récepteurs apoptose Fas, mutations fractions complément.

exemple:

Le diabète insulinodépendant type I (DID):

Il existe au moins 19 gènes différents qui déterminent la susceptibilité.
Parmi ceux-ci, le système HLA avec DR3 et DR4. 
En revanche DR2-DQ0602 et certains DR4 ont un effet protecteur
En position 57 de DQB1 et DRB1, la présence d’acide aspartique confère une résistance.
Le gène de l’insuline est polymorphe et certains allèles déterminent la susceptibilité.
L’enzyme de conversion de l’angiotensine augmente le risque de néphropathie, HTA et obésité.

Lupus érythémateux disséminé(LED):

Des gènes de susceptibilité ont été situés sur le chromosome 1, 6, 13, 14, 16 et 20.
HLA DR2 et DR3 sont associés à la production d’Ac anti-SSA et anti-SSB.
HLA DR4 et DQ3 avec les Ac anti-Sm et anti-RNP.
Les déficits de la voie classique C1q, C2 ou C4 (HLA III) induisent le LED.
Certains allèles des gènes de HSP70-2 (HLA III), FcRIIA (R131/R131), Fas/APO-1 ↑ risque LED
Remarques :
De nombreux facteurs environnementaux interviennent aussi certainement, ceux-ci sont encore mal connus, mais l’on sait que les hormones sexuelles jouent un rôle important, puisque beaucoup de MAI sont plus fréquentes chez la femme que chez l’homme (lupus, thyroïdites).
• Il existe cependant certaines affections survenant avec une plus grande fréquence chez l’homme (maladie de Goodpasture, néphropathie à IgA, SPA). La rencontre de microorganismes (mimétisme moléculaire) est certainement déterminante.
• Les données épidémiologiques montrent que les hormones sexuelles jouent un rôle important,
puisque la majorité des MAI sont plus retrouvées chez la femme que chez l’homme (lupus, thyroïdites).
• Il existe cependant certaines affections survenant avec une plus grande fréquence chez l’homme
(maladie de Goodpasture, néphropathie à IgA, SPA).

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